L’intégration n’a pas été facile

La famille se compose des deux parents, d’une fille de 3 ans et d’un garçon de 9 ans. La famille a immigré en Finlande il y a deux ans, mais l’intégration n’a pas été facile. L’atmosphère du foyer est parfois tendue. Le finnois est difficile et la famille a des difficultés financières. Le père est sans emploi, sans le travail avec lequel il avait pu précédemment assurer la subsistance de sa famille.

Les querelles s’aggravent

Une violente querelle éclate un jour. Des cris et du vacarme s’entendent de chez eux. Un voisin appelle la police et une patrouille de police vient voir ce qui se passe. On réussit à apaiser la querelle et la police établit un signalement à la protection de l’enfance au sujet du cas.

Les parents et les enfants sont convoqués au bureau des affaires sociale pour y rencontrer un assistant social. A cette entrevue, il est exposé la querelle née au sein de la famille et ses causes. Les parents ne sont pas habitués à parler de leurs affaires avec des autorités officielles et disent que tout va bien et que la querelle ne s’est pas accompagnée de violence. Ils rapportent qu’ils ont du mal à avoir assez d’argent et à trouver des travaux. On leur donne les numéros de téléphone du service des urgences sociales et d’un refuge pour le cas où une situation de querelle ressentie comme menaçante se renouvellerait.

La violence familiale entraîne une intervention et l’obtention d’une aide

La situation s’accalme un moment dans la famille ; mais les problèmes récidivent. L’argent fait défaut et risque de ne même pas suffire à l’alimentation. Un jour, le père s’énerve et frappe la mère et le fils. La mère et les enfants s’enfuient de la maison et demandent au voisin de téléphoner pour eux au refuge.

La mère et les enfants se rendent au centre d’accueil et d’hébergement, où ils peuvent se calmer et se reposer. Le personnel du refuge examine la situation avec un assistant social de la protection de l’enfance et étudie comment on pourrait les aider. On parle de la situation de violence avec les parents ainsi que séparément avec les enfants ; et on leur précise qu’en Finlande les autorités officielles sont dans l’obligation d’intervenir dans les situations de ce genre. En Finlande, la violence appliquée aux enfants ou au conjoint est un délit criminel et le châtiment corporel sur une enfant est interdit.

Après ces discussions, le père a un entretien avec un membre d’un organisme versé dans ce type d’affaires travaillant avec des hommes ayant commis des violences. Il lui est organisé une série de rencontres lors desquelles un professionnel l’aide à mieux comprendre son propre mode comportemental et les causes qui le sous-tendent. Il apprend progressivement à assimiler des modes d’action alternatifs à son comportement brutal.

Les visites de l’assistant social de la protection de l’enfance auprès de la famille se poursuivent plusieurs mois. Les enfants et la mère sont assistés et les parents sont concrètement aidés dans la gestion des affaires. La mère est aidée à suivre des cours de finnois. Il est indiqué aux parents comment demander une place à la garderie pour la cadette et comment chercher des activités de loisirs pour l’aîné de 9 ans. Le garçon voulant jouer au football, le bureau social lui accorde une aide financière pour les cotisations d’activités. Le père continue ses séances de réunions de conversations entre hommes et commence un cours de préparation à l’emploi.